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L'efflorescence culturelle atérienne et le désert : un cas d'humains aux extrêmes? / Aterian cultural efflorescence and the desert: a case of humans at the extremes?
Eleonor M. L. Scerri  1  
1 : Max Planck Institute for the Science of Human History, Jena

Depuis la dernière période interglaciaire, l'Afrique du Nord a vu l'émergence et la propagation de l'Atérien, une culture archéologique unique liée à l'Homo sapiens. Bien que la technologie lithique de l'Atérien ait été décrite comme "adaptée à l'aridité", des études écologiques ont documenté une amélioration substantielle de l'environnement à travers le Sahara à partir du stade isotopique marin (SIM) 5e. Cela a mis en évidence le fait que les dynamiques archéologiques et environnementales ont tendance à être documentées à différentes échelles, ce qui a conduit à un conflit conceptuel entre un "Sahara vert" et l'idée que les humains vivent en bordure du désert. Cet article explore les raisons pour lesquelles la technologie lithique atérienne est considérée comme "adaptée à l'aridité" et examine de manière critique ces arguments dans le contexte des approximations et des modèles climatiques pour l'Afrique du Nord dans SIM 5-3. Ces considérations éclairent les tentatives continues d'établir l'étendue des précipitations nord-africaines dans le SIM 5 et leur variation spatiale. La capacité de charge, les modèles de mobilité et les variations culturelles régionales sont ensuite explorés afin de mettre en lumière les diverses stratégies de subsistance et leurs relations avec le patchwork écologique plus large de l'Afrique du Nord entre les SIM 5-3. Les résultats répondent au débat : l'innovation atérienne est-elle le résultat d'une aridité extrême ou non ?

 

From the Last Interglacial, North Africa saw the emergence and spread of the Aterian, a unique archaeological culture linked to Homo sapiens. Although Aterian lithic technology has been described as ‘arid adapted', ecological studies have documented substantial environmental amelioration across the Sahara from Marine Isotope Stage (MIS) 5e. This has highlighted the fact that archaeological and environmental dynamics tend to be mapped at different scales, driving a conceptual clash between a ‘Green Sahara' and the idea of humans living on the desert fringes. This papers explores the reasons why Aterian lithic technology is regarded as ‘arid adapted' and critically considers these arguments in the context of climate proxies and models for North Africa in MIS 5-3. These considerations shed light onto continuing attempts to establish the extent of North African rainfall in MIS 5 and its spatial variation. Carrying capacity, mobility patterns and regional cultural variation are then explored in order to shed light on varied subsistence strategies and their relationships with the broader ecological patchwork of North Africa between MIS 5-3. The results address the debate: was the Aterian innovation the result of extreme aridity or not?


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