La communication proposée mêle des thématiques phares de l'archéologie du littoral. Port-Blanc, localisé sur l'île d'Hoedic (France) est un site archéologique protohistorique de bord de falaise. Son sauvetage puis sa fouille programmée ont été motivés de prime abord par son érosion accélérée du fait d'activités anthropiques. Avec plus de 60 espèces d'invertébrés marins, ce site représente un véritable laboratoire de la biodiversité passée. Parmi ces mollusques et crustacés certains ont été exploités par l'Homme, d'autres se retrouvent de manière fortuite sur le site. Nous présenterons comment l'archéomalacologue est amené à nettoyer ces sites archéologiques côtiers insulaires soumis à de nombreux agents naturels. L'analyse quantitative, biométrique et taphonomique de ces invertébrés marins a permis d'en identifier plusieurs utilisations. Nous nous attarderons sur celle de l'extraction de colorant du 3ème siècle av. JC jusqu'au tout début du 1er siècle ap. JC. Replacées dans le contexte de l'époque, les variations de l'exploitation du pourpre Nucella lapillus et du murex Ocenebra erinaceus prennent une autre dimension