Les ensembles archéo-paléontologiques sont souvent le fruit d'une association voire d'un mélange d'occupations et de dynamiques biologiques aussi nombreuses que variées. La caractérisation de ces assemblages ainsi que de leur dynamique de dépôt repose donc largement de notre capacité à identifier les différents ‘évènements' qui les composent. Reconnaître la diversité de ces ‘évènements' est donc un enjeu majeur de la recherche en archéologie préhistorique. Le recours au registre moderne (et à la sériation de la diversité bioévènementielle) devient essentiel en vue de produire des modèles actualistes applicables aux ensembles fossiles et ce afin de préciser la composition des dépôts. L'approche néo-taphonomique menée récemment en Éthiopie (colline d'Aga Dima, Ziway) a permis de décrire la multitude des bioévènements se déroulant dans un cadre géographique restreints (occupations humaines, animales, relations inter- et intraspécifiques). Cette caractérisation d'un écosystème moderne, sur la base d'approches mêlant écoéthologie et taphonomie, permet de remettre en perspective et de préciser la caractérisation d'ensembles fossiles.